
Observatoire PARI : la sélection du mois de septembre !
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Nous nous accordons tous pour dire que l’enseignement est le processus d’acquisition à la fois de normes et de savoirs dans lequel apprenant et enseignant n’ont pas les mêmes rôles. Ainsi, le rôle de l’enseignant est généralement perçu comme celui qui transmet un savoir et le rôle de l’élève est d’être attentif (il est vu comme un récepteur), ce qui suppose une position passive où il est attendu de lui qu’il comprenne l’information transmise et qu’il mobilise ce savoir dans des situations différentes par la suite et ce n’est qu’ainsi que l’enseignant peut être informé de la compréhension de l’élève. Cette pédagogie s’inspire de la pédagogie jésuite et elle est à l’heure actuelle, celle qui est prédominante en France, on l’appelle ainsi, la pédagogie traditionnelle. Cette pédagogie a fait ses preuves, mais comme toutes les autres pédagogies, elle présente des inconvénients.
Vous trouverez ci-dessous un tableau qui illustre tout à fait les différents courants pédagogiques de manière chronologique (cliquer sur chaque terme pour en savoir plus). On y trouve des citations de grands auteurs qui ont participé à les fonder (ce tableau est inspiré de la publication suivante : https://www.instit.info/publication/les-courants-pedagogiques.html).
Nous souhaitons envisager une formation comme un système qui mêle avantageusement les différents courants en fonction des objectifs des différents « moments » d’apprentissage. Il n’est donc pas question pour nous d’opposer ces modèles.
C’est une pédagogie opérante lorsqu’il s’agit de maîtriser le plus de paramètres possibles dans la gestion de sa classe et pour les apprentissages de bas niveau. Le rôle de l’enseignant est ici d’exposer et de transmettre le savoir, il est vu comme le détenteur du savoir, il doit permettre aux apprenants de progresser. L’apprenant est passif, il écoute et afin d’apprendre il doit comprendre les comportements à renouveler et les savoirs à remobiliser. C’est une pédagogie qui ne fluctue pas beaucoup et où une certaine routine peut s’installer. Mais c’est également un courant pédagogique qui ne prend pas en compte la réflexion de l’apprenant, qui laisse peu de place à son libre-arbitre ou à son esprit critique où l’erreur a une connotation négative est où elle est envisagée comme une absence d’apprentissage, un manque de travail ou de concentration de l’apprenant ou comme un échec de l’enseignant. Elle est composée d’exercices successifs de complexité croissante et d’évaluations sommatives et formatives. Enfin, c’est une pédagogie qui penche constamment entre la punition et la récompense, on peut ainsi citer Pavlov qui s’inscrit dans le conditionnement associatif, avec son expérience sur le chien qui salive quand il entend une clochette.
C’est un courant pédagogique qui repose sur l’idée que l’apprenant n’est pas une tête vide où l’apprentissage se fait à partir de rien (ex-nihilo). On s’intéresse plus particulièrement à la manière dont se construisent les connaissances chez l’apprenant, en partant de ses connaissances antérieures et de son « bagage cognitif ». Ainsi, dans le cognitivisme les modalités de réflexion de l’apprenant, ses erreurs et leurs possibles explications et la façon dont il accède et traite l’information sont étudiés au premier plan. Ce courant s’intéresse aux rôles de la mémoire à court terme mais également à long terme dans l’organisation de nos connaissances. Le rôle de l’enseignant ici est d’accompagner l’élève dans la découverte, la construction, l’organisation et l’application des connaissances. Dans ce courant de pensée l’apprenant est envisagé plus actif (par rapport au béhaviorisme) dans l’acquisition de ses connaissances, il est plus autonome dans le traitement de l’information (esprit critique serait plus sollicité) et cette posture le rend plus conscient de la manière dont il construit des connaissances. Par exemple : les enseignants font des liens entre la mémoire épisodique vécue par les élèves et la mémoire sémantique sollicitée dans le contenu scolaire. Et les apprenants instaurent un lien entre les savoirs et les connaissances qu’ils rencontrent à l’école avec leurs souvenirs d’évènements passés (rôle des backgrounds au sens Searlien).
L’enseignant se place comme tuteur, ce changement de position fait que son rôle est de développer les conditions les plus propices à l’apprentissage de ses élèves. L’apprenant est envisagé ici comme actif, il est censé apprendre par le biais de l’action, de la pratique, il est perçu comme acteur de sa formation. Les avantages de ce modèle de pédagogie que l’on peut nommer « tutorat » est que l’on ne perçoit pas l’erreur comme honteuse mais qu’on la considère au contraire, comme une source d’information permettant à l’enseignant de savoir sur quelle base il doit repartir pour se faire comprendre et cela lui permet de situer le développement cognitif de l’apprenant. Les principaux avantages connus du constructivisme seraient qu’il favorise l’assimilation de l’apprentissage sur une longue durée ainsi que l’autonomie des apprenants. Exemple des situations complexes ; auteur référence : Jean Piaget. Pour Vygotski, l’enseignant doit être là pour définir les objectifs de l’apprentissage en partant du niveau de l’élève (c’est la notion de calibrage). Alors que pour Piaget c’est l’environnement qui est le plus important.
Le rôle du langage et de l’oral est fondamental et il serait la base sur laquelle on construit nos apprentissages et ce qui nous permet de préciser nos pensées. C’est un courant qui met en avant les dimensions sociales liées à la construction cognitive, ce qui justifierait d’inciter les apprenants à verbaliser/extérioriser leurs pensées, leurs idées et leurs perceptions. Le développement cognitif de l’élève n’est pas figé. L’enseignant aurait une posture de guide et de tuteur ce qui rendrait ses relations avec l’élève moins asymétriques. C’est une pédagogie qui laisse une place à la communication et à l’entraide entre les apprenants où l’enseignant doit encadrer ces interactions et les guider. Dans ce courant, l’apprenant est actif et son apprentissage passe par des interactions avec ses pairs et avec l’enseignant. C’est une pédagogie qui respecte les rythmes d’apprentissage de l’apprenant et où l’erreur est également envisagée comme une source d’apprentissage. (Exemple : débat/travail collaboratif/échanges d’idées)
En parallèle de ces courants, on peut classer les manières d’enseigner en 4 classes de démarches :
Inductive : découvrir directement l’objet de la connaissance, le manipuler puis formaliser ensuite les connaissances, partir du pratique pour aller vers le théorique. C’est une démarche qui part du particulier pour aller vers le général. (Part de la mise en situation et va jusqu’à une généralisation d’une théorie).
Déductive : apporte dans un premier temps la connaissance… puis propose des situations permettant son application, il s’agit de mettre en pratique ce qu’on a vue d’un point de vue théorique. C’est une démarche qui consiste à aller du général vers le particulier (technique de l’entonnoir), on part d’une théorie, on énonce ses concepts, ses idées directrices, ses règles, puis on passe sur une mise en pratique afin d’élargir à d’autres cas plus concrets et ainsi de bien déterminer si l’élève a compris (s’il parvient à remobiliser les savoirs en question dans de nouvelles situations).
Analogique : on utilise un processus déjà connu en le transposant à un nouveau contexte d’apprentissage.
Dialectique : pour mettre des notions en opposition (questions réponses, pour l’apprentissage de concepts abstraits, ou de notions philosophiques).
Les postures de l’enseignant peuvent être regroupées en 4 grandes catégories :
Affirmative : (pédagogie classique) que l’on trouve particulièrement dans les cours magistraux, le formateur est perçu comme le détenteur du savoir, l’élève lui, serait ignorant. C’est une posture descendante. Elle dépend généralement d’une démarche déductive.
Active : Le formateur qui est en interconnexion avec les apprenants pour coproduire, le brainstorming : réfléchir à une définition individuellement puis ensemble : les jeux de rôles, mises en situation. Elle dépend d’une démarche inductive. Cette posture serait reconnue comme favorisant le développement de l’esprit critique chez les élèves, mais elle ne serait pas aussi équitable (ne fait pas progresser de la même manière tous les élèves selon leurs niveaux) que la méthode affirmative.
Interrogative : interactions entre l’enseignant et les apprenants, on est toujours sur le modèle d’une pédagogie descendante, mais on va essayer de mettre en œuvre des réactions chez l’apprenant pour installer une dynamique de groupe. Cela peut se faire dans un cours magistral.
Démonstrative : consiste à montrer aux apprenants quelque chose et leur demander ensuite de le reproduire, le formateur passe dans les rangs pour voir si tout se passe bien et si les élèves ont besoin d’aide.
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